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LES JEUX

La Marionnette. 

Jouet façonné, puis rompu, pour mon simple plaisir.

 

Me laisser tirer les ficelles de vos fantasmes et vous faire interpréter à ma guise une scène jouée d’avance.

Je donne le ton, vous jouez le rôle.

 

Objet mobile d’interprétation dramatique. N’importe quel objet peut devenir une “marionnette”, il suffit à l’actrice de s’exprimer à travers ces derniers, de les animer en leur insufflant une âme.

 

Le pantin pourra être féminisé pour révéler sa nature, encordé pour mieux se laisser guider, articulé et manipulé pour éprouver son corps, sa limite, ou bien troué, pour mieux laisser passer les fils.

 

 

 

Scopophilie

 

Toute une vie qui grandit quand on la fixe.

 

Plaisir tiré à regarder. Pulsion sexuelle indépendante des zones érogènes, où l’Oeil s’empare de l’autre comme objet du plaisir, qu’elle soumet à son regard contrôlant. 

Dans une forme de voyeurisme actif où la vision devient le lieu même de l’investissement érotique, l’Oeil contraint, tord, mord, transporte, exulte, profite, use et abuse. 

 

Encadré dans le trou de la serrure, cerné par mon regard, me laisser me glisser en vous comme une clef. 

 

 

 

Jeu de la Servante

 

C’est une lampe, posée sur un haut pied, qui reste allumée quand le théâtre est plongé dans le noir, déserté entre deux représentations.

Régulière, permanente, c’est elle qui veille quand personne ne brille.

 

Etre disposé donc à vous rendre à ma disposition, en dehors de mes représentations, veiller à ma satisfaction dans le cadre de ma réalité quotidienne. Entretien de mon intérieur, courses, cuisine, déplacements.

 

 

 

 

Théâtre de la Cruauté

 

Quel sorte de drame voulez-vous jouer ?

 

Le cerveau a son propre aliment, dont il se repaît. L’imagination, affolée par la peur, se tort comme un être à la torture, se démène comme une affreuse marionnette sur les tréteaux, grimace derrière les masques changeants.

Explorer vos doubles-fonds.

 

Les yeux ouverts sur des spectacles jusqu’alors interdits. Des oreilles ouvertes sur des vérités encore inouïes.

Vous mettre en scène, pour mes beaux yeux. Incarnez, et communiquez à votre public, l’Oeil, un sentiment d’angoisse, de souffrance ou de terreur, en utilisant le geste, le mouvement, le son, la voix.

 

Trois masques, un choix.

 

Sous ma coupe, exalter cette vie intérieure et produire une sublimation. Tâchez de susciter en moi une quelconque émotion, tout du moins une réaction.

 

 

 

 

 

 

 

Catharsis

 

“Et, en représentant la pitié et la frayeur, elle réalise une épuration de ce genre d’émotions.” 

La Catharsis réside dans cette faculté paradoxale et mystérieuse, qui serait propre au spectacle tragique, de transformer des sentiments désagréables en plaisir. Un sentiment d’effroi et de tremblement, doucement changé en dévotion, voire en adoration. 

 

Marquer les esprits à la fois de cruautés physiques, de théâtre, de poésie et de sang. La violence seule peut tout mettre en jeu, en lumière.

Faire s’entrechoquer des aspects en les ramenant à un point unique : feu, geste, sang, cris.

On ne peut émouvoir sans que le trouble soit en jeu.

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