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MISES EN SCENES

Une scène, servant de matrice à l’inconscient du sujet et se caractérisant par sa clôture.

Tirer les rideaux et pénétrer dans les plis du monde, expérimenter sa pluralité. 

Le fantasme, par définition, tourne en boucle sur lui-même, dans un espace clos, s’appauvrissant au fur et à mesure qu’il se répète, qu’on s’en rapproche.

Aussi, tirer, faire dériver le fantasme vers tout autre chose : le rêve, à travers une série d’éléments communicants d’avantage avec la vie. Sous mon contrôle global et souverain, envisager la mise en scène comme pure manière de disposer du corps-objet pour produire une action immédiate et violente.

Un théâtre qui réveille nerfs et coeur. 

 

Mettre en scène un théâtre fétichiste où l’objet du désir donne lieu à un jeu fantasmatique de la répétition.

Orchestrer les voix intérieures qui nous parlent à l’unisson.

Ecouter ce qui se disperse sans pouvoir s'unifier.

L’harmonie secrète de la disharmonie : je veux, non pas ce qui est fait, mais ce qui tortueusement se fait encore. 

LE DECOR

L’obscurité à partir de laquelle la forme émerge et dans laquelle elle retourne.

 

Le lieu où commence l’autre coté. Frontière du monde, épicentre de notre univers commun. Là où le temps et l’espace sont déformés ; où l’au-delà jette une ombre sur ceux qui y pénètrent. 

Un monde clos sur lui-même, sans ouverture sur le dehors, obéissant aux seules lois qu’il s’est donné.

 

Loge noire, salle rouge, obscure salle, succursale de ma savante élaboration du mal.

Scène de théâtre, lieu unique, sans cloisonnement ni barrière d’aucune sorte, où ma pensée prend corps à travers un décor.

 

Avant d’en être acteur, prendre forme dans mon cabinet de réflexion, dans une phase d’isolement laissant place à l’introspection. En sortir, alors seulement à même d’appréhender pleinement mon apparition.

 

Se retrouver, finalement, devant moi, dans un état d’extrême secousse, éclaircie d’irréalité.

Avec, dans un coin de vous-même, des morceaux du monde réel, avec lesquels je m’apprête à composer.

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